Sujet chaud de l’actualité, l’érosion est causée surtout par des processus naturels. Au printemps, ses effets sont surveillés à la loupe, particulièrement en région côtière. Au Géoparc mondial UNESCO de Percé, ce phénomène est visible partout sur le territoire.
Divers avertissements sont donnés aux randonneurs, à chaque année, puisque les risques sont réels. Dans cet article, on comprend que la nature n'est pas la seule responsable : l’érosion peut également être accentuée par des interventions humaines.
D'abord, voici quelques exemples de causes d’érosion :
- L'action des vagues
- Le vent
- L’alternance des périodes de gel et de dégel
- Les tempêtes côtières
- La dénudation des surfaces
- Les structures faisant obstacle à la circulation naturelle des sédiments sur le littoral
L'action des vagues
À Percé, c’est un phénomène que l’on connait bien. L’action répétée des vagues, surtout lors de grandes marées et de fortes tempêtes, a pour effet de creuser les plages et la base des falaises, en plus de déplacer les sédiments vers le large. Les encoches créées à la base des falaises peuvent entraîner des effondrements de pierre ou des glissements de terrain.
Le vent
Le vent aussi est un facteur important à Percé. Les vents forts qui soufflent sur les plages sablonneuses pendant de longues périodes transportent d’importantes quantités de sable. Ils peuvent même causer le déplacement de certaines plages. En montagne, il n’est pas rare que le vent fasse tomber des arbres enracinés dans les falaises, emportant avec eux une partie du sol.
L’alternance des périodes de gel et de dégel
Sous l’effet du gel, l’eau contenue dans les roches sédimentaires poreuses et dans leurs fissures prend de l’expansion en passant de la phase liquide à la phase solide. Cette expansion est susceptible de provoquer la fragmentation des roches et leur détachement des falaises.
C’est pourquoi vous trouverez au Géoparc plusieurs affiches qui vous indiquent les zones dangereuses. Le géosite de la grotte en est un bon exemple. À chaque printemps, des roches et de la végétation se détachent des parois. Il en est de même pour les falaises en bords de mer.
Dans les zones argileuses, l’alternance des périodes de gel et de dégel peut aussi provoquer des coulées boueuses. On voit ce phénomène dans certains caps de terre rouge de Percé, comme au géosite du Havre des pêcheurs.
Les tempêtes côtières
Le déferlement des vagues lors des tempêtes côtières est une cause importante d’érosion sur le littoral. Les gens de Percé en savent quelque chose. Ces vagues sont particulièrement dévastatrices lors d’une « onde de tempête », cette dépression météorologique sévère combinée à une forte marée haute et à des vents puissants poussant la mer vers la côte.
Lors de ces événements, le niveau de la mer devient anormalement élevé, générant une inondation temporaire de la zone côtière (submersion marine). Ces tempêtes accélèrent l’érosion des terrains en bord de mer et des plages.
La dénudation des surfaces
La dégradation ou la destruction de la couverture végétale dans les zones littorales causée par le déboisement, la circulation de véhicules ou le piétinement des randonneurs affaiblit la résistance à l’érosion.
En bord de mer, les sédiments ainsi mis à nu sont plus susceptibles d’être transportés. De plus, le ruissellement y est amplifié ce qui favorise le ravinement. En montagne, c’est la boue qui cause problème.
C’est pourquoi au Géoparc de Percé, on encourage les visiteurs à demeurer dans les sentiers balisés et à éviter les chemins de terre en véhicule automobile ou tout-terrain.
Les structures faisant obstacle à la circulation naturelle des sédiments sur le littoral
L’aménagement d’un grand nombre de structures sur le littoral est une cause importante d’érosion. Même les ouvrages de protection contre l’érosion peuvent parfois amplifier le problème au lieu de le régler s’ils sont mal conçus, mal entretenus ou installés à des endroits inadéquats.
Ainsi, les enrochements et les murs de soutènement sont susceptibles de déplacer et d’accélérer le problème d’érosion sur les terrains voisins (effet de bout) ou sur les plages en devanture de l’ouvrage.
À Percé, le mur qui avait été installé dans les années 80 afin de soutenir la promenade piétonnière en bord de mer, dans l’Anse-du-Sud, a finalement été emporté par la mer, après avoir causé de lourds dommages au centre du village.
En 2018, grâce à un ambitieux projet de recharge de plage ayant pour mission de protéger Percé de l’érosion, on a pu régler le problème et redonner à l’Anse-du-Sud ses airs d’autrefois, avec en prime, une plage de galets.
Sources :
Sécurité Publique : https://www.securitepublique.gouv.qc.ca/securite-civile/surveillance-du-territoire/erosion-cotiere/causes.html
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